Points chauds océaniques La petite histoire Comprendre simplement Domaines de présence Son interprétation dans l'avenir Les références Mais encore …

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La petite histoire  Up Page Origine, raisons, hasard La moitié de l'océan Pacifique Sud est constituée d'un immense réservoir d'eau chaude subtropicale, pauvre en éléments nutritifs et peu propice au développement de la vie. Pourtant, de récentes observations satellitaires ont révélé de manière inattendue des "points" de concentrations anormalement élevée en chlorophylle, le pigment vert contenu dans le phytoplancton, témoignant du développement de celui-ci dans ces zones peu fertiles. Comment expliquer ce phénomène ?

Comprendre simplement  Up Page Laboratoires de recherche Pour les chercheurs de l'IRD et leurs collaborateurs [chercheurs IRD du Laboratoire d'océanographie dynamique et de climatologie à l'institut Pierre-Simon Laplace (Paris) et du laboratoire d'études en géophysique et océanographie spatiale (Toulouse), chercheurs de la MREN (Maison de la recherche en environnement naturel) - UMR 8013 CNRS /Université du Littoral. ], il s'agirait d'une accumulation de particules organiques flottantes - et non de chlorophylle - issues de l'activité biologique de l'écosystème, initialement réparties à la surface de l'eau. Ces particules se concentreraient sous l'effet des mouvements de convergence induits par des ondes océaniques. Cette hypothèse inédite, qui vient d'être publiée dans Science (mars 2004), concorde avec les observations réalisées in situ entre Tahiti et la Nouvelle-Zélande.

Domaines de présence  Up Page Monde présent

Son interprétation dans l'avenir  Up Page Ondes de Rossby En 2000, des analyses d'observations satellites de la couleur de l'océan réalisées par des chercheurs américains ont révélé des concentrations anormales de chlorophylle -le pigment vert du phytoplancton- dans ces zones infertiles, associées au déplacement des ondes de Rossby et aux variations de la hauteur de l'océan que celles-ci génèrent. D'après une première hypothèse, les ondes de Rossby induiraient un brassage à l'origine d'un mélange entre les couches d'eau chaude de surface et les couches d'eau froide profondes riches en nutriments. Ce brassage provoquerait des apports de nitrates en surface, favorables au développement du phytoplancton. Cette hypothèse n'explique cependant pas pourquoi les "pics" de concentrations en chlorophylle, sont observés systématiquement aux endroits les plus chauds où l'eau s'accumule sous l'effet du passage des ondes. Les ondes équatoriales sont engendrées par les variations du vent, de la pression atmosphérique, etc. On en rencontre à toutes les latitudes, mais elles jouent un rôle prépondérant à l'équateur qui agit comme un "guide d'onde". On distingue deux principaux types d'onde sous les tropiques : les ondes de Kelvin, qui se propagent d'ouest en est à l'équateur, et les ondes de Rossby, qui traversent lentement l'océan d'Est en Ouest aux latitudes tropicales. Les premières viennent se réfléchir sur les côtes américaines pour repartir vers l'Ouest, au nord et au sud de l'équateur, sous forme d'ondes de Rossby.

Les références  Up Page Réseau Pepe Sea river   Pourquoi ce site Je crois que, si les êtres humains que nous sommes ne parviennent pas toujours à évoluer comme ils le souhaiteraient _à s'épanouir professionnellement, sentimentalement et sexuellement (ce que j'appelle les "trois pôles d'intérêts", en psychologie)_ c'est parce qu'il y a des barrages qui entravent leur désir d'accéder à un rêve inachevé. Je pars du principe que tout est possible, à condition de s'entourer de gens qui nous poussent à croire en nous.   Contribuer au Réseau Pepe Ce site est avant tout une encyclopédie ouverte à l'imagination et au savoir, où chacun(e) d'entre vous peut participer. Si vous avez envie de partager une passion, ou si vous sentez le besoin de vous exprimer sur un point précis, je vous invite à m'adresser un e-mail (adresse électronique accessible sur ma page d'accueil).

Mais encore …  Up Page Les satellites se trompent Pour les océanographes de l'IRD et leurs collaborateurs, ces ondes de Rossby agiraient plutôt comme un "râteau" à la surface de l'océan, concentrant ainsi toutes les particules ou débris flottants dans ces zones d'accumulation d'une eau plus chaude car davantage exposée au soleil. Ceci exclut la possibilité d'une remontée de nutriments des eaux froides profondes par brassage. Dans les zones de convergences produites par le passage des ondes, il n'y aurait donc pas de production "nouvelle" de phytoplancton comme cela avait été proposé, mais plutôt une accumulation de particules organiques flottantes d'une origine différente. Les propriétés optiques de cette matière flottante étant très proches de celles de la chlorophylle, elle influence cependant de la même manière l'observation de la couleur de l'océan par satellite, "trompant" ainsi les systèmes de calcul qui utilisent ces données satellite de couleur pour estimer la concentration en chlorophylle Les points chauds se déplacent ! Les "points chauds" qui créent les chaînes volcaniques ne sont pas fixes. Cette découverte met à mal notre vision de l'histoire de la Terre. Des échantillons de roches prélevées dans le Pacifique jettent à bas un des principaux piliers de la géophysique: la théorie des "points chauds", qui veut que des bouffées de magma brûlant percent la croûte terrestre en un point fixe contribuant, par le biais de la dérive des plaques tectoniques, à former des chaînes de volcans. Aujourd'hui, ce mécanisme est remis en cause par l'étude de l'orientation de laves magnétisées, les magnétites, prélevées tout au long la chaîne volcanique des monts l'Empereur et des îles Hawaï. Si tous les volcans étaient nés au même endroit, l'orientation es magnétites aurait une latitude similaire à celle des volcans hawaïens actifs. Or, les prélèvements effectués par l'équipe de John Tarduno de l'université de rochester (New York) révèlent des origines beaucoup plus nordiques ... Conclusion: le point chaud s'est déplacé ! Né au large du Kamchatka il y a 80 millions d'années, il aurait migré vers le sud avant de se fixer, il y a 45 millions d'années, à son emplacement actuel ... La mobilité des points chauds remet en cause tout un pan de la géophysique et de l'étude des climats anciens, puisqu'ils ne peuvent plus servir re repères fixes pour reconstituer les déplacements des plaques tectoniques.